Imprimer

Les métiers de la filière Expertise Comptable

mercredi 27 mai 2015

Quelques chiffres…

20 000 professionnels membres de l’Ordre 
19 300 sociétés d’expertise comptable 
1 300 associations de gestion et de comptabilité 
Plus de 150 000 salariés 
5 600 experts-comptables stagiaires 
2 millions d’entreprises clientes 
9 milliards de chiffre d’affaires 
90% des experts-comptables sont également commissaires aux comptes (jamais dans les mêmes sociétés)

Métiers d’avenirs, les métiers de la comptabilité et de l’audit comptable seront créateurs de 20 000 emplois au cours des dix prochaines années.

Ils bénéficient des restructurations du secteur et des nouvelles organisations des entreprises. La course à l’optimisation des coûts de production et aux finances saines, l’internationalisation du marché, la mise en place de normes européennes et le départ en retraite des baby-boomers offrent de belles perspectives aux amoureux des chiffres et de la gestion à condition de bénéficier d’un haut niveau d’études.

Loin de son image un peu austère le secteur a beaucoup évolué : grâce à l’informatisation les professionnels passent moins de temps à la pure gestion comptable et font davantage de conseil stratégique et de service en entreprises dont la demande s’est accrue. 
La profession demande par conséquent, au-delà d’une aisance avec les chiffres, des compétences commerciales et de communication.

Contrôleurs de gestion, auditeurs… Les jeunes diplômés peuvent être embauchés par les grands cabinets (attention, la concurrence y est rude) ou directement au sein des entreprises. Les perspectives de carrière sont très intéressantes, tout comme les évolutions de salaire, après seulement quelques années d’expérience.

Mais que recouvrent réellement ces métiers ? Quels cursus peut-on suivre pour entrer et évoluer dans la filière comptable ?

① DCG : UN DIPLÔME POUR QUELS MÉTIERS ?

Les titulaires du DCG peuvent prétendre à des postes dans plusieurs domaines : comptabilité, finance, trésorerie, droit ou contrôle de gestion.
Le DCG permet de travailler dans diverses structures : des cabinets d’expertise comptable, des entreprises commerciales ou industrielles, des banques ou bien des sociétés d’assurance.

EN CABINET → Assistant qualifié puis superviseur, gestion d’un portefeuille clients, établissement des comptes annuels, des paies, suivi des stocks, participation à des missions d’audit ou de conseil. 
EN ENTREPRISE → Spécialiste de la comptabilité financière, clients, stocks, de la trésorerie, de la paie, animateur et formateur d’équipes comptables, contrôleur de gestion, analyste de crédit… 
LES SALAIRES → A titre indicatif, entre 20 000 et 25 000€ brut/an.

LES POURSUITES D’ETUDES POSSIBLES :

  • en intégrant un cursus universitaire (Master Contrôle de Gestion, Banque-Finance, Master CCA …)
  • ou une école de commerce en admission parallèle.
  • ou en choisissant le DSCG en régime étudiant ou en alternance, puis, le DEC.

Par ailleurs, de nombreux concours de la catégorie A de la fonction publique sont accessibles aux titulaires du DCG :

  • Concours du Trésor Public,
  • Concours de l’Education Nationale (CAPET économie et gestion),
  • Concours de l’Administration publique,
  • Concours des Collectivités locales…

② DSCG : UN DIPLÔME POUR QUELS MÉTIERS ?

Les titulaires d’un DSCG peuvent exercer des métiers diversifiés, en équipe et en contact permanent avec les clients du cabinet, dans tous les secteurs de l’économie

EN CABINET → Responsable de mission, manager, senior manager, fondé de pouvoir, avant de devenir ultérieurement associé à part entière, ... Les mêmes fonctions peuvent être exercées au sein d’une Association de Gestion et de Comptabilité (AGC). 
EN ENTREPRISE → Responsable de la comptabilité ou du contrôle de gestion, analyste financier, directeur des services administratifs, comptables et/ou financiers, des ressources humaines, … 
LES SALAIRES → A titre indicatif, entre 25 000 et 35 000€ brut/an.

③ LE DEC : UN DIPLÔME POUR QUELS MÉTIERS ?

Les experts-comptables accompagnent le chef d’entreprise à tous les moments de la vie de son entreprise : création, développement, transmission, fusions et acquisitions, ouverture du capital, gestion des ressources humaines, aide au financement, conseil à l’export, en matière de protection de l’environnement, etc. 
Leur rôle est essentiel en période de gestion de crise. Ils interviennent aussi dans le domaine de la comptabilité publique. 
Les experts-comptables peuvent assister les particuliers dans leurs obligations déclaratives (fiscales, sociales, administratives). Ils peuvent également être commissaires aux comptes

EN CABINET → Expert-comptable, commissaire aux comptes (conditions de stage à respecter), collaborateur de haut niveau, chef de groupe, senior manager... Les associations de gestion et de comptabilité (AGC) offrent sensiblement les mêmes débouchés qu’en cabinet d’expertise comptable. 
EN ENTREPRISE → Chef d’entreprise, cadre dirigeant dans les secteurs administratif, comptable, financier, informatique, audit interne, actuariat, les métiers de la banque et de l’assurance...
LES SALAIRES : A titre indicatif, entre 40 000 et 70 000€ brut/an.

Selon le baromètre Expectra 2015, les comptables sont à l’heure actuelle les cadres les plus difficiles à recruter. Un contexte favorable aux profils solides.
La comptabilité offre-t-elle des débouchés favorables ? C’est en tout cas ce que laissent penser les conclusions du baromètre Expectra 2015 publié récemment. Cette étude évalue à 37.630 le nombre de recrutements jugés difficiles dans ce domaine. Par rapport à l’année précédente, le chiffre a augmenté de 50%. Résultats, les comptables sont aujourd’hui les cadres les plus difficiles à trouver, devant les ingénieurs études et développement informatique (32.279 recrutements problématiques) et les ingénieurs études R&D (30.432).
La filière comptable semble donc prête à recruter. Mais elle a des exigences (ce qui peut expliquer les tensions sur les postes ouverts). Ainsi, 35% des offres jugées difficiles à pourvoir requièrent une expérience en cabinet d’expertise. L’expérience la plus recherchée (dans 61% des cas) correspond à la fourchette 2 à 5 ans. La maîtrise des logiciels est également un atout puisque 17% des offres demandent une connaissance de Sage et 13% de SAP.
Des « petits plus » pour gagner plus
En termes de formation, le DEC (diplôme d’expertise comptable) est recherché dans environ 1 offre sur 2, tandis que dans 9% des cas, l’exigence monte au DSCG ou à un Master 2.
Ceux qui répondent à ces critères ont donc toutes les cartes en main. En s’appuyant sur son baromètre des salaires, Expectra rappelle par ailleurs qu’en 2014, le salaire brut médian de la fonction était de 31.860 euros et que des « petits plus » peuvent accroître la rémunération. Ainsi, l’expérience dans un cabinet se traduit par un surplus moyen de 5% tandis que la maîtrise d’un logiciel de gestion (ERP) peut faire gagner 7% de plus.
BOURSIER.com 30/04/15